L’Abbaye de Chaalis fête le tricentenaire de Jean-Jacques Rousseau 


L’abbaye de Chaalis
fête le tricentenaire
de Jean-Jacques Rousseau




Exposition :
C’est la faute à Rousseau ou comment le souvenir de Jean-Jacques Rousseau fut perpétué entre 1778 et 1978

L’étude du fonds Fernand de Girardin de l’Abbaye de Chaalis et la lecture de plusieurs milliers d’articles de presse ont révélé les aspects méconnus des commémorations liées au souvenir de Jean-Jacques Rousseau entre 1778 et 1978. Les traces en sont encore perceptibles dans la région d’Ermenonville mais elles sont devenues souvent illisibles pour nos contemporains.

Ces commémorations sont évoquées à travers trois "apôtres" qui ont fait revivre Rousseau :

  • le marquis de Girardin (1735-1808), grand ami et admirateur du philosophe qui l’invita à séjourner à Ermenonville. À la mort de Jean-Jacques Rousseau, il s’accapara l’héritage de son épouse, Thérèse Levasseur, publia des pièces musicales inédites et utilisa les Lettres élémentaires sur la botanique pour réaliser une flore. Malgré tous ses efforts et ses appuis politiques, il dut accepter le transfert des cendres de Rousseau de l'Île des Peupliers, à Ermenonville, au Panthéon.
  • Auguste Castellant (1844-1914), homme de lettres né dans l’Oise, qui orchestra plusieurs manifestations en hommage à Jean-Jacques Rousseau : en 1878, l’hommage national rendu à Ermenonville, en 1883 au Pavillon de la ville de Paris, avec la plus grande exposition iconographique jamais réalisée sur une personnalité, ainsi que de multiples cérémonies notamment à Asnières et Montmorency.
  • Maxime Nemo (1888-1975), qui succéda à Castellant et consacra lui aussi une grande partie de son énergie à revivifier l’œuvre du philosophe de Genève. Il proposa le retour des cendres de Rousseau dans l’Île des Peupliers et organisa un grand colloque dont Stéphane Hessel prononça le discours d’ouverture. Il avait également prévu de faire d’Ermenonville un Centre culturel de renommée internationale.

L’exposition composée de trente tableaux, se termine par des dessins humoristiques, réunis en collection, et qui avaient paru dans la presse nationale entre 1912 et 1914.